Tourbières et agriculture

Retrouvez ici toutes les informations relatives aux tourbières.

La DDT25 vous propose une plaquette d’informations récapitulative des enjeux liés à l’exploitation agricole en tourbières, n’hésitez pas à vous la procurer :

Quelques éléments de définition :

Les tourbières sont des milieux typiques du massif du Jura, très présents en zone AOP Comté. Elles jouent un rôle crucial dans le cycle de l’eau, du carbone, et sont des réservoirs uniques de biodiversité. Si certaines tourbières sont aptes à accueillir une activité agricole et en dépendent contre l’enfrichement, d’autres peuvent être altérées par des pratiques agricoles inadaptées.

Le contexte :

La DDT25 travaille dans ce contexte avec la Chambre Interdépartementale d’Agriculture, le Conservatoire d’Espaces Naturels FC, le Conservatoire Botanique National et les différents Parcs Naturels Régionaux et EPAGE du massif du Jura. En effet, dans le cadre du Projet Agricole et Alimentaire Interdépartemental (PAAI), la conciliation entre production fourragère et préservation de ces milieux est à l’ordre du jour.

Le rôle des agriculteurs :

Plus de la moitié des tourbières franc-comtoises (55 %) sont concernées par une exploitation agricole déclarée. Certaines tourbières doivent leur richesse biologique aux pratiques agricoles anciennes, notamment la fauche et la pâture dans le cadre de techniques adaptées aux milieux. Les agriculteurs sont alors des partenaires précieux pour participer à la préservation des tourbières et des écosystèmes qu’elles abritent.

Tout l’enjeu concerne aujourd’hui les nouvelles déclarations PAC Politique agricole commune en milieux tourbeux suite aux sécheresses aggravées et répétitives qui rendent les milieux plus accessibles exploitables. Si l’on veut préserver le rôle de réservoir d’eau, de carbone et de biodiversité des tourbières dans le contexte de dérèglement climatique, il est primordial de favoriser les pratiques extensives adaptées aux milieux.

Prendre soin des tourbières c’est aussi prendre soin de la ressource en eau sur nos territoires.

On distingue deux grands types de tourbières selon leur mode d’alimentation en eau : les hauts-marais et bas-marais. Les hauts-marais sont des milieux caractérisés par leurs mousses et sphaignes très fragiles au piétinement. Les pratiques agricoles y sont fortement déconseillées car inappropriées.

Une exploitation agricole extensive est cependant envisageable en bas-marais : ces tourbières sont alimentées par des eaux ayant transité dans le bassin-versant et souvent constituées par une végétation de type herbacée (Linaigrette, Trolle d’Europe, Œillet superbe, Laîches en touffe, Reine des prés etc.)

Si l’exploitation agricole est envisageable en bas-marais, elle nécessite de limiter voire de proscrire les pratiques suivantes:

  • les apports d’éléments nutritifs : ne pas apporter d’engrais (organiques ou minéraux) en tourbières.
  • les perturbations hydrologiques comme les drainages ou création de plans d’eau.
  • le tassement des sols : Taux de chargement moyen sur l’année entre 0,2 et 0,45 UGB/ha.
  • les fauches trop anticipées dans l’année : privilégier les fauches tardives du centre vers l’extérieur de la parcelle. Les pauses de récolte permettent de retrouver du rendement après un an ou deux.
  • l’entretien des clôtures et les interventions mécaniques sur les parcelles entre le 15 mars et le 15 août en présence d’espèces d’oiseaux protégés

Quelques conseils afin de mieux identifier les tourbières :

1- Observer la végétation

2- Vérifier la présence de tourbe : un simple trou de la profondeur de bêche permet de se faire une idée.

3- Contacter les animateurs milieux naturels référents sur vos territoires pour adapter au mieux vos pratiques aux milieux.

Mail: ddt-telepac@doubs.gouv.fr ou ddt-agro-env@doubs.gouv.fr
Tél : standard EAR : 03 39 59 56 49 ou guichet unique agro-environnement : 03 39 59 55 37