Le salon d'audience

Mis à jour le 25/06/2020

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Comme son nom l’indique, cette pièce est destinée à accueillir les entretiens accordés par l’intendant ou les préfets, à permettre l’attente avant d’être introduit dans le cabinet de travail de l’intendant, actuel bureau des préfets. Placée du côté des jardins, cette pièce possède son parquet d’origine en chêne et des boiseries dont le décor sculpté, fait de lauriers allégoriques, est en phase avec la nature visible derrière les fenêtres. A l’origine, les plinthes étaient peintes en faux-marbre noir sur fond rouge et les boiseries étaient peintes « à l’huile de deux couches petit gris ». Les filets or ne datent que de 1860. Le linteau de la cheminée, en pierre grise de Franche‑Comté, est orné de cercles entrelacés dont le dessin est repris sur le pourtour du plafond. Aux murs, les portraits représentent deux parlementaires comtois du XVIIIe siècle : Claude‑Ignace Dunod de Charnage (1704-1780), conseiller, et son frère François‑Joseph (1705-1765), avocat, par Jean-César Fenouil.

La symbolique du laurier

Symbole du pouvoir et de la victoire depuis l’antiquité, le laurier est omniprésent dans le décor du salon d’audience en raison de sa proximité avec le bureau des intendants et des préfets. Il figure sous la forme de chutes sur les panneaux étroits, de guirlandes sur patères au-dessus des portes, de couronnes et de branches de laurier au naturel au-dessus des miroirs.

Le buste de Napoléon

Au XIXe siècle, une niche située en face de la cheminée de cette pièce permettait de mettre en valeur le buste du souverain du moment. En raison des nombreuses révolutions du siècle, ces bustes ont été régulièrement fracassés et remplacés par le suivant. Ce buste en marbre de Napoléon est représenté en Hermès à l’antique d’après un modèle composé en 1807 par le sculpteur A.-D. Chaudet. Posé sur une console de style rocaille, il rappelle la fondation, en 1800, de l’institution préfectorale par Bonaparte alors Premier consul.

La pendule d’Homère

Sur la cheminée est posée une très belle pendule néoclassique du début du XIXe siècle. Elle constitue un hommage à Homère, le célèbre poète grec de l’antiquité, dont le buste est honoré par un jeune homme dérivant de la statue de l’Apollon du Belvédère. La lampe à huile qui brûle au coté du buste de l’aède témoigne de la permanence de sa mémoire. Autour du cadran, un serpent se mord la queue. C’est l’ouroboros des Anciens, un symbole d’éternité.

Aujourd'hui

Le salon d'audience permet au Préfet de recevoir les acteurs du territoire, notamment les élus, pour échanger sur leurs projets et les accompagner dans leurs actions. Chaque lundi, lors d'une réunion sécurité hebdomadaire, le Préfet convie les forces de sécurité intérieur afin de leur donner ses instructions et faire un point de situation.