ORAGES Alerte ORANGE
Le contexte particulier du confinement, indispensable à l'endiguement de la pandémie de COVID-19, peut malheureusement exacerber les violences conjugales et intrafamiliales.
En effet, la promiscuité, les tensions, l'anxiété... peuvent y concourir.
Dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, la lutte contre les violences faites aux femmes demeure un axe prioritaire de l’action de l’État et de l’ensemble des collectivités, services et associations œuvrant dans ce domaine.
Les services de l'Etat y sont particulièrement vigilants et restent pleinement mobilisés, aux côtés des acteurs engagés dans la lutte quotidienne contre les violences sexuelles ou conjugales.
Fin 2019, dans le cadre d’une réflexion approfondie inscrite dans le « Grenelle » national, deux séminaires avaient eu lieu à la Préfecture du Doubs. Ce travail collectif, réunissant tous les acteurs investis dans cette lutte, a abouti à la signature d’un Plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes dans le Doubs, outil de pilotage et d’accompagnement d’une stratégie territoriale partagée.
L’actuelle nécessité de confinement, imposée par la protection sanitaire de la population, ne doit pas être un obstacle à la lutte contre ces violences physiques ou psychologiques.
Le traitement des affaires de violences conjugales continue d'être assurée par les juridictions, conformément à l'engagement pris par la Ministre de la Justice.
Le Ministre de l'Intérieur a demandé aux forces de l'ordre de rester pleinement mobilisées dans leur combat contre les violences intrafamiliales. Il convient de rappeler que pour tout cas de danger grave et immédiat, avec nécessité d’une intervention sur place, il faut contacter les services de première urgence :
le 17 est évidemment à la disposition des victimes et doit impérativement être le moyen de contact utilisé en cas d’urgence. Il permet une action rapide de la police ou de la gendarmerie et que tout soit mis en place pour protéger la ou les victimes. Les services de police ou de gendarmerie (17 ou 112), les pompiers (18 ou 112) ou le Samu (15) restent mobilisés pour les situations d’urgence.
Durant toute la période du confinement, la plateforme de signalement des violences sexuelles et sexistes mise en place par le ministère de l’Intérieur pour signaler des violences et pouvoir bénéficier d’assistance et de conseils est pleinement opérationnelle, disponible sur www.arretonslesviolences.gouv.fr . Elle reste active 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et permet de dialoguer avec des forces de l’ordre formées aux violences sexistes et sexuelles de manière anonyme et sécurisée. Chacun peut diriger les victimes de violences conjugales vers cette plateforme, plus adaptée à la période.
En outre, dès le début de la période de confinement, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations a déployé un plan pour protéger les victimes de violences conjugales, annoncé le lundi 16 mars, en lien avec les différents ministères concernés. :
Afin d'accompagner les parents en cette période de confinement, un "guide des parents confinés : 50 astuces de pro" est téléchargeable en ligne :
Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a convenu avec Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, que, durant cette période de confinement, les victimes de violences intra-familiales pourraient se rendre dans la pharmacie la plus proche de leur domicile, où elles seront accueillies et où l’alerte sera immédiatement donnée auprès des forces de l’ordre.
Afin de prendre en charge au plus vite les victimes, les forces de police et de gendarmerie ont reçu consigne d’intervenir en urgence pour les appels provenant des pharmacies.
Ce dispositif permet :
Chaque victime qui souhaite avoir recours à ce dispositif peut prétendre sortir de son domicile pour aller faire des courses et remplir l’attestation en cochant la case correspondante. Toutefois, il ne sera jamais reproché à une victime de violences intrafamiliales parvenant à quitter son foyer de s’être échappée sans attestation.
Une signalétique est en train d’être mise au point que tous les pharmaciens pourront apposer sur la porte de leur officine pour prévenir de l’existence de ce dispositif.
Ce dispositif est avant tout destiné aux femmes victimes de violences conjugales, qui dans 80% des cas ont des enfants qui vivent au domicile familial. Il pourra également bénéficier à toutes les victimes de violences dans le cercle familial, à commencer par les mineurs.
Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, déclare : « Le confinement ne sera jamais synonyme d’impunité. Grâce au concours précieux des pharmaciens, nous garantissons à toutes les victimes une porte de sortie de leur calvaire. La lutte contre les violences intrafamilales est une priorité du Gouvernement depuis la première heure du quinquennat, elle le reste, confinement ou pas. »
Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, déclare : «Par leur maillage territorial, les pharmacies sont au plus près des personnes concernées et une pharmacie est toujours disponible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les pharmaciens jouent quotidiennement un rôle d’accueil et d’écoute de la population, et ce en toute confidentialité. Une réelle relation de confiance a pu être instaurée avec les patients car ceux-ci savent que les pharmaciens et leurs équipes sont habitués à traiter des données sensibles dans le cadre de leur exercice soumis au secret professionnel. Dans ces circonstances exceptionnelles, je tiens à adresser mes sincères remerciements au réseau des officines pour son implication dans cette cause qui vient s’ajouter à sa contribution sans relâche dans la prise en charge du Covid-19.»
Retrouvez le communiqué de presse sur : https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Engagement-des-pharmacies-pour-permettre-l-accueil-des-victimes-de-violences-intrafamiliales
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