La lutte contre le terrorisme et Sentinelle

Mis à jour le 14/12/2018

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Relevant du Premier ministre, le plan VIGIPIRATE est l’outil central du dispositif français de lutte contre le terrorisme, associant tous les acteurs nationaux – Etat, collectivités territoriales, opérateurs publics et privés et citoyens – à une démarche de vigilance, de prévention et de protection. L’opération Sentinelle en constitue le volet militaire. Lancée à la suite des attentats de janvier 2015, l’opération Sentinelle vise à renforcer la protection des Français, avec des moyens militaires (humains et matériels) mettant en œuvre des savoir-faire militaires, aux côtés et en complément des forces de sécurité intérieures.

 La protection des Français étant au cœur des priorités des Armées, l’opération Sentinelle a vu son dispositif  évoluer dans un souci d’efficacité et d’adaptation à la menace.

D’une opération statique à ses débuts, l’opération Sentinelle a amorcé sa première adaptation majeure à l’automne 2016 en évoluant vers une opération dynamique. Puis à l’automne 2017, le gouvernement a souhaité un réajustement, pour plus de flexibilité et de réactivité. Les patrouilles sont plus aléatoires et mieux réparties.  L’opération Sentinelle repose désormais sur trois niveaux et entrant dans le contrat « Territoire national 10 000 hommes » des armées :

  • un dispositif permanent ou « socle » (sécurisation de sites sensibles, touristiques, des écoles…) déployé en permanence sur le terrain aux côtés des forces de sécurité intérieure et en étroite coordination avec elles.
  • un « échelon de renforcement planifié », mobilisé sur de grands événements occasionnels, comme des manifestations sportives ou saisonniers identifiés en amont, pour optimiser la protection des Français.
  • une « réserve stratégique », engagée sur ordre du président de la République, pour une durée réduite.

La coordination, préalable nécessaire à une optimisation du dispositif

La coordination entre ministères et à tous les niveaux (national, zonal et local) permet une meilleure anticipation et une optimisation du dispositif :

-         Au niveau national où une cellule de coordination interministérielle intérieur défense (C2ID) se réunie tous les mois.

-         Au niveau régional, le dialogue permanent entre les préfets de zone et les officiers généraux de zones de défense, permet d’évaluer les besoins sous forme d’effets à obtenir et les prioriser.

-         Au niveau départemental, les échanges sont permanents entre les préfets, les forces de sécurité intérieure (Police et Gendarmerie) et les délégués militaires départementaux.

 Et dans le Doubs ?

Le département bénéficie du déploiement de l’opération Sentinelle avec des lieux de surveillance qui évoluent en fonction des besoins déterminés par le préfet de zone. C’est ainsi qu’en décembre, Sentinelle contribue à la sécurisation à la fois de l’Euro-féminin de hand-ball et des marchés de Noël des principales villes. En outre et suite au passage du plan VIGIPIRATE au stade ALERTE ATTENTAT, des renforts supplémentaires ont été déployés en fin d’année. Les unités militaires qui patrouillent dans le Doubs proviennent de l’ensemble des unités de la force terrestre, en fonction de leur disponibilité et de la programmation de leurs activités.

Les régiments du département (19e régiment du génie de Besançon, 6e régiment du matériel de Besançon et le 13e régiment du génie de Valdahon) participent à l’opération, mais peuvent être déployés dans d’autres zones de défense. Les états-majors bisontins de la 1re division et de la 7e brigade blindée fournissent quant à eux des renforts au sein des états-majors tactiques déployés sur le territoire national et chargés du suivi de l’opération.

Déambulation de Joël Mathurin, préfet du Doubs avec Benoît Desferet , DDSP, et des militaires de l'opération sentinelle au marché de noël de Besançon.